SURINAME - Actualité (1990-1996)

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République du Suriname

En 1990, le mouvement de résistance dirigée par Ronnie Brunswijk, qui a signé un accord avec le gouvernement en 1989, s’affaiblit; en mars, R. Brunswijk, qui prétendait détenir les preuves d’un trafic de cocaïne dans l’armée, est arrêté et immédiatement relâché; en juin, l’armée s’empare de Moengo et de ses gisements de bauxite, et, en septembre, elle reprend à la résistance l’île de Langatabbetje. En décembre, la démission du chef des forces armées Dési Bouterse, homme fort du régime de 1980 à 1988, est suivie d’un coup d’État qui le rétablit immédiatement dans ses fonctions. Les États-Unis et les Pays-Bas suspendent leur aide jusqu’au rétablissement de la démocratie.

Bien qu’elle n’ait obtenu qu’une courte majorité aux élections de mai 1991, la coalition des partis traditionnels unis au sein du New Front for Democracy and Development parvient, en septembre, à imposer Ronald Venetiaan à la présidence. Dès le mois de mars, D. Bouterse et R. Brunswijk avaient conclu un armistice. En août 1992, un accord prévoyant une amnistie générale et l’intégration des guérilleros dans la police sera signé entre le gouvernement et les rebelles.

En mars 1992, le gouvernement demande que soient retirés de la Constitution les articles autorisant l’armée à bafouer la démocratie. Sur fond d’ajustement économique et de chute du florin du Suriname, le gouvernement est confronté à de graves tensions sociales, comme la grève des mineurs de janvier-mars 1993. En novembre 1994, des émeutes contre la vie chère éclatent à Paramaribo après la multiplication par 16 du prix du pain en 14 mois.

En février 1995, le Suriname devient le quatorzième membre du Caricom.

Le pays continue à être un centre de transit pour le trafic de cocaïne dans lequel certains militaires sont impliqués.

Le 23 mai 1996, les élections législatives font perdre à la coalition au pouvoir la majorité parlementaire des deux tiers qui permet de désigner le président. Le 5 septembre, l’Assemblée du peuple élit à la tête de l’État le candidat de l’opposition soutenu par l’ancien président D. Bouterse, Jules Wijdenbosh, en remplacement de R. Venetiaan.

Encyclopédie Universelle. 2012.